Biographie

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Fille de la Montérégie, Christiane Litalien voit le jour à Saint-Basile-le-Grand en 1952. À cette époque, c’est encore la campagne. Des vaches broutent l’herbe sur la terre derrière chez elle.

Issue d’un milieu bourgeois, elle fréquente le couvent à Saint-Bruno-de-Montarville jusqu’à ses 13 ans. À cet âge ingrat, elle vit comme un affront la faillite de son père. Du jour au lendemain, elle et sa famille doivent quitter une belle grande maison pour s’entasser dans un petit logis au-dessus d’un garage. Adieu couvent, bonjour polyvalente, l’enfant modèle a tôt fait de se transformer en adolescente rebelle. Puis, le jour même de ses 14 ans, Christiane apprend, incrédule, la mort soudaine de son père, terrassé par une crise cardiaque.

La tête dans les nuages, les pieds sur terre, Christiane est une fille connectée à la nature.

Heureusement, il y a le dessin. Depuis la petite enfance, elle traîne des cahiers qu’elle remplit d’abord de croquis de ses héros de dessins animés, puis de son imaginaire, déjà peuplé de paysages et de personnages inventés. 

À 18 ans, Christiane va vivre dans une commune sur une ferme du Nouveau-Brunswick. Les corvées n’y manquent pas mais, encouragée par ses colocs, Christiane dessine de plus belle et commence aussi à peindre. Elle produit une série de travaux au petit point qu’elle fait imprimer sur des cartes de souhaits. De retour au Québec à 19 ans, elle s’installe à Montréal et place ses cartes dans des boutiques d’art et d’artisanat, dont le célèbre Le Rouet.

Son manque de connaissances techniques la convainc de retourner aux études en graphisme du Cégep du Vieux-Montréal. Au terme d’une première année, ses professeurs, la considérant comme trop avancée, la poussent à poursuivre son parcours en design graphique à l’UQÀM. Elle concentre tous ses choix de cours uniquement autour de l’illustration et des arts visuels. Cette fois, les profs l’incitent à partir pour New York. Elle y croit, échafaude des plans mais la réalité la rattrape brutalement. Elle a 27 ans, elle est mariée, elle a déjà un petit garçon et, avec son conjoint, elle retape une maison centenaire abandonnée depuis 22 ans.

À force de persévérance, elle se bâtit une bonne clientèle en tant que graphiste et illustratrice dans le milieu de l’édition québécoise et internationale. Du même souffle, elle poursuit une pratique en arts visuels et vend ses œuvres auprès de son réseau, sans pour autant chercher à faire carrière. Durant cette période de vaches grasses, Christiane quitte la campagne et, avec son mari, s’installe à Longueuil.

En 1990, peu après son déménagement, un relationniste de la Ville de Longueuil la contacte et lui propose un premier contrat. Rapidement, une amitié naît entre eux. Il se nomme Pierre Cavale. Il s’ennuie à la Ville, où, depuis trois ans, il est allé mettre en veilleuse sa carrière d’acteur. En 1992, Pierre déclare son amour à Christiane. Bouleversée, elle accepte de voir l’évidence  : elle l’aime tout autant. Ils quittent leurs conjoints et commencent une aventure qui dure maintenant depuis trente ans.

Tout au long de sa vie, Christiane a vécu en harmonie avec la nature. Quel que soit le médium choisi, ses œuvres en témoignent.

Dans la foulée de sa séparation, Pierre revient à une pratique artistique axée d’abord vers les arts vivants, puis vers le cinéma et la photo, à laquelle Christiane l’a initié. Par un curieux retour des choses, c’est par la photo d’art que Christiane renoue à son tour avec son parcours d’artiste qu’elle avait jusque là sérieusement malmené. Elle a 40 ans, la séparation lui a fait perdre plusieurs clients et, alors qu’elle avait trouvé une issue de secours par l’enseignement en multimédia, elle tombe en burn-out. Si la pratique de la photo d’art la convainc qu’elle n’a rien perdu de son regard onirique, c’est le dessin et la peinture qui lui redonnent la santé et un second souffle. Cette fois, cependant, plus question d’assujettir son art aux diktats d’un client. En se donnant totale liberté, elle laisse enfin éclore pleinement son style vibrant, où l’influence de la nature occupe une place de choix.

De 2000 à 2010, elle plonge à corps perdu dans une production intense, accompagnée de riches échanges avec ses pairs et ses élèves, à qui elle donne des cours de modèle vivant et de créativité. Elle expose et vend ses œuvres au Québec et dans l’Ouest canadien. Durant ces années, elle vit dans le bois, à Chertsey. L’argent vient cependant à manquer. La crise économique de 2008 a sérieusement hypothéqué ses avoirs. Elle revient en Montérégie et retourne à l’enseignement des nouvelles technologies au Collège Édouard-Montpetit, où elle restera 10 ans, jusqu’à sa retraite du marché du travail. Entre-temps, elle a mené maints projets avec Pierre Cavale et elle continue de le faire. Ensemble, ils ont notamment produit des courts métrages sur lesquels elle a agi à titre de directrice artistique. Ils ont également produit un long documentaire sur le Portugal, dont elle a cosigné la réalisation. Elle a aussi trouvé le moyen de participer à quelques expositions collectives en tant qu’artiste peintre, dont deux dans sa région.

Aujourd’hui, Christiane coule des jours sereins à Otterburn Park, à quelques pas du Bosquet Albert-Hudon, un beau boisé touffu où chaque jour, elle va refaire le plein d’air frais. Entre son jardin et son atelier, elle renoue au quotidien le dialogue avec ses pinceaux qu’elle a bien l’intention de ne plus délaisser. Son journal créatif n’est jamais loin !

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